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« Je veux que mes écrits soient cités et étudiés… »

C’est un journaliste de métier qui prend l’ambitieuse résolution d’ajouter une autre corde à son arc. Du journalisme à proprement parler à l’écriture romanesque, il n’y a qu’un glorieux pas que vient de franchir effectivement Bonnie Wiseman, alias Bonnie Wiseman, son nom de plume. 

Pour ce premier recueil de poèmes qu’il propose sur le marché du livre, l’ancien enseignant de lettres et journaliste à la RTI entre dans le ventre mou de l’Amour. L’amour dans sa diversité, sa complexité et ses voyages lyriques. Il conjugue l’amour. À tous les temps qui conviennent aux circonstances des scènes narrées. 

Un amour inspiré des expériences vécues par l’auteur sur trois continents distincts ; l’Afrique (Côte d’Ivoire son pays), les États-Unis d’Amérique (New-York) et l’Europe (Paris) où réside l’écrivain depuis près d’une décennie. Trois civilisations qui ont bercé et inspiré le natif d’Anyma, sud de la Côte d’Ivoire. C’est donc ce cocktail sentimental que l’auteur offre, avec une rare dextérité, dans un bouquet de rimes et vers libres à travers un bouquin de 105 pages à consommer moyennant 12 € (7 860 Frs CFA) certainement sans modération.

En attendant les dédicaces successives en France et en Côte d’Ivoire, Bonnie Wiseman nous fait l’honneur de répondre à trois de nos préoccupations.

Vous aviez la possibilité d’écrire par le passé, pourquoi choisissez-vous maintenant pour sortir  » Roses des Continents », votre premier recueil de poèmes ? 

J’ai toujours écrit depuis ma tendre enfance. Des chansons, des poèmes, des lignes droites ou confuses. J’ai toujours su également que viendra le temps de la publication de ces lignes. Des manuscrits, j’en ai écrit des dizaines. Certains frappés par le poids de l’âge sont devenus presqu’illisibles ou rongés.

Enseignant de lettres, je me plaisais déjà à écrire mes propres textes qui devaient servir de support didactique.

De 2015 à 2019, j’ai écrit en tant que  » Ghostwriter » et ai eu le privilège de produire quatre publications ; deux poésies, une fiction et une autobiographie.

Maintenant, j’ai le sentiment que c’est le moment idéal pour partager mes idées, des émotions et réflexions que j’ai cultivées en moi pendant longtemps. 

L’écriture est un moyen pour moi d’exprimer des vérités qui sont parfois difficiles à dire à haute voix, comme des rêves, des chemins, des émotions.

C’est aussi une manière d’explorer, de comprendre et rendre compte de ma propre expérience tout en tissant des liens avec ceux qui peuvent se reconnaître dans mes textes. 

Je pense que L’écriture est une sorte de dialogue, non seulement avec soi-même, mais aussi avec les autres. Et je ressens l’envie profonde de participer à ce grand échange. 

Y a-t-il des auteurs qui vous inspirent particulièrement ?

Oui. Plusieurs auteurs m’inspirent particulièrement à travers la poésie et le symbolisme. Charles Baudelaire, avec sa capacité à capturer l’ambiguïté et la beauté du monde, est une source majeure d’inspiration pour moi. « Les Fleurs du mal » explorent les recoins sombres de l’âme humaine tout en célébrant la beauté et la sensualité dans leur forme la plus pure. 

Baudelaire a une manière unique de marier le lyrisme et la réflexion, offrant une vision du monde à la fois fascinante et dérangeante. 

Léopold Sedar Senghor, Jean-Marie Adiaffi, Toni Morisson, sont des auteurs dont le style d’écriture emprunt de réalisme, de sensualité et de profondeur me font effet. Ces auteurs et bien d’autres m’inspirent par leur capacité à transformer la langue en un espace où les idées, les émotions et les images se rencontrent pour créer quelque chose de nouveau, vivant et de profondément humain. Mais je reste fasciné par le symbolisme, en général, m’influence aussi beaucoup, notamment par son exploitation de la subjectivité et l’imaginaire. Ce mouvement poétique m’attire par sa quête du sens au de-là des apparences, par son désir de transmettre des émotions complexes et subtiles à travers des métaphores et des symboles. 

Quelle est votre principale cible, vos objectifs à court, moyen et long terme ? 

Ma cible principale est celle des lecteurs curieux, ouverts aux nuances et à la complexité de l’expérience humaine. J’écris pour ceux qui cherchent à comprendre davantage le monde qui nous entoure, à la fois dans la beauté et dans la douleur.

À court terme, mon objectif est de toucher et d’émouvoir un public sensible à la poésie et à mon style d’écriture. J’écris pour communiquer, pour initier un dialogue avec mes lecteurs à travers des textes accessibles mais profonds. 

À moyen terme, je voudrais que mes écrits suscitent une réflexion plus large, qu’ils soient cités, étudiés et utilisés pour élargir la conversation sur des sujets qui me tiennent à cœur comme l’amour, la résilience, la vie et la transformation personnelle. 

À long terme, j’espère laisser une trace durable, que mes livres et mes idées continuent à inspirer des générations futures et à offrir un miroir dans lequel des lecteurs vont se reconnaître et se définir. 

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